Caroline Loyo fut une artiste de cirque équestre. Cavalière d’exception, elle fut également l’une des rares femmes à dresser elle-même ses chevaux. Elle débuta à l’âge de 17 ans au cirque de Paris. Elle s’initia à l’équitation de haute école, un type d’équitation au répertoire « masculin » considéré comme une préparation au commandement. Ce fut la première écuyère à présenter en amazone un cheval dressé en haute école.

Elle devint l’une des écuyères les plus renommées de son époque et connut un succès retentissant en Europe, à New York et Saint-Pétersbourg.
À la différence des écuyères à panneau, dont la pratique s’inspirait des codes du ballet classique, Caroline Loyo en intégrant l’équitation de haute école réussit à se faire une place dans un registre jusque là réservé aux hommes.

 

« Monsieur, l’avez‑vous vue [Caroline Loyo], l’an passé, sur le cheval […] qu’elle a dompté ? — Hélas ! non, monsieur, l’an passé, je ne l’ai pas vue ; l’an passé, j’étais à Florence à admirer les chefs‑d’œuvre du palais Pitti. — Monsieur […], lorsque Caroline monte un nouveau cheval, on ne va pas au palais Pitti : on reste au cirque » Vaux Charles de, 1893, Écuyers et écuyères, histoire des cirques d’Europe (1680‑1891), Paris, J. Rothschild.