Colette nue, 1921.

Issue de la bourgeoisie de Saint-Étienne, Émilie est gardée par une nourrice jusqu’à quatre ans, puis elle perd ses parents à 15 ans. Pour échapper à l’enseignement, Charmy part à Lyon, travaille dans l’atelier du peintre Jacques Martin et s’intègre au groupe des coloristes lyonnais. Elle a un fils qu’elle place en nourrice.

Femme et artiste indépendante, elle subvient à leurs besoins grâce à la peinture tout en refusant de signer un contrat avec un revendeur. D’abord peintre de nature morte et de composition florale, Charmy aborde par la suite tous les genres : paysage, portrait, nu féminin. L’artiste semble toujours précéder un peu les grands courants : les Fauves en 1900, puis les cubistes cézaniens.  Se fiant à son cheminement intérieur, elle continue à user de couleurs vives dans les années 20, puis réduit la figuration sans l’abandonner totalement. Surprenant ses contemporains, elle fait poser des prostituées pour peindre ses nus féminins si modernes ; pour Dorgelès, Charmy était unique. Ses expositions parisiennes remportent un grand succès qu’elle retrouve à New York ; Villefranche-sur-Saône lui rend hommage en 2009.

Emilie Charmy Autoportrait

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Quelques œuvres

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Deux portraits présumés de cousines

Nu au divan ou Nu endormi, v,1920-25

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