The Cat, ca. 1908.

Née au Pays de Galles, Gwen John  se rend à Londres pour étudier à la Slade, puis à Paris dans l’académie Carmen de Whistler. Sa première toile, exposée en 1898, reçoit des critiques favorables. En 1904, elle s’installe à Paris, pose pour Rodin, participe à la vie parisienne et avoue prendre un grand plaisir lors des vernissages.

Même si elle pâtit du succès artistique de son frère, John est une peintre reconnue, soutenue par un riche collectionneur américain qui organise une exposition à New York en 1913. Deux rétrospectives, en 1946 et 1985, révéleront au public l’étendue de son talent. John peint des portraits, des nues –dans un style volontairement dérangeant-, des scènes d’intérieur –souvent désertes ou simplement occupées par une femme solitaire-, et également des thèmes religieux. Elle choisit, pour ses portraits, des tons doux qui se mêlent presque au fond épuré, quasi monochrome ; sa palette est harmonieuse et John joue habilement avec la lumière dans les scènes d’intérieur. Les critiques relevèrent des influences de Cézanne, de Maurice Denis et notèrent un retour au classicisme après la Première Guerre mondiale : John était ravie que son travail provoquât autant de discussions. L’artiste repose dans une fosse commune du cimetière de Janval, près de Dieppe où elle décède en 1939; une plaque commémorative a été apposée en 2014.

Gwen John autoportrait

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Quelques œuvres

Autoportrait

Nu féminin

La convalescente

L’artiste dans sa chambre parisienne