Louise Michel était une institutrice, écrivaine, militante anarchiste, franc-maçonne, féministe et célèbrement connue pour son implication politique et sur le terrain lors de la Commune de Paris.

Née le 29 mai 1830, en Haute-Marne (Vroncourt-la-Côte), enfant naturelle d’un châtelain de la petite noblesse (Laurent Demahis), elle est élèvée au-près de sa mère dans le chateau de ses grands-parents et y reçoit une éducation libérale et une solide instruction.
Elle poursuit des études pour devenir institutrice, elle crée une école libre car elle refuse de préter serment à Napoléon III.
En 1856, elle quitte la Haute-Marne pour Paris où elle exercera son métier d’enseignante avec passion durant 15 ans. Dans le même temps, elle écrit des poèmes (sous le pseudonyme d’Enjolas).
Elle en enverra certains à Victor Hugo avec qui elle entretiendra une correspondance pendant de nombreuses années.
A Paris, Louise Michel fait la connaissance de Jules Vallès, Eugène Varlin, Rigault, Eudes, et surtout Théophile Ferré (son grand amour).
Secrétaire de la Société démocratique de moralisation, dont le but est d’aider les femmes à vivre par le travail, elle mène également une activité politique. Elle écrit pour des journaux d’opposition comme Le Cri du Peuple.

Elue présidente du Comité de vigilance des citoyennes du XVIIIe arrondissement de Paris (1870), elle prend part activement à la Commune de Paris (ambulancière, garde National, combattante) et fait partie de la frange la plus radicale des révolutionnaires ; elle se porte même volontaire pour assassiner Adolphe Thiers.
En mai 1871, lors de la Semaine Sanglante, elle est arrêtée et emprisonnée à Versailles où elle voit ses compagnons dont Théophile Ferré se faire exécuter. Elle est condamnée à la déportation à vie et est envoyée en Nouvelle Calédonie (1873). Elle apprend la langue canaque, puis elle reprend son activité d’enseignante à Nouméa.

Bénéficiant d’une remise de peine, elle rentre à Paris en novembre 1880.
Louise Michel reprend son activité militante. Elle donne des conférences, intervient dans des meetings, défend l’abolition de la peine de mort, les ouvriers et les chômeurs. En 1888, elle est victime d’une tentive d’assassinat, mais elle témoigne au procès de son agresseur (Pierre Lucas) pour qu’il n’aille pas en prison.
Louise Michel s’installe à Londres en 1890 où elle gère une école libertaire. A la demande de Sébastien Faure, elle revient en France en 1895. Arrêtée à plusieurs reprises lors de manifestations, elle est emprisonnée pendant trois ans avant d’être libérée sur l’intervention de Georges Clemenceau.

Au cours d’une tournée de conférences, Louise Michel meurt d’une pneumonie à Marseille en janvier 1905. Des milliers de personnes l’accompagnent lors de ses funérailles au cimetière de Levallois-Perret.

« La tâche des instituteurs, ces obscurs soldats de la civilisation, est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter. » Mémoires (1886).

« Si l’égalité entre les deux sexes était reconnue, ce serait une fameuse brèche dans la bêtise humaine. En attendant, la femme est
toujours, comme le disait le vieux Molière, le potage de l’homme. Le sexe fort descend jusqu’à flatter l’autre en
le qualifiant de beau sexe. Il y a fichtre longtemps que nous avons fait justice de cette force-là, et nous sommes pas mal de révoltées. […] ne comprenant pas qu’on s’occupe davantage des sexes que de la couleur de la peau. […] Jamais je n’ai compris qu’il y eût un sexe pour lequel on cherchât à atrophier l’intelligence. »

Louise Michel a été mise en avant lors des Journées du Matrimoine HF IDF 2020, lors d’une Performance-spectacle conçue et interprétée par Pauline Caupenne. Pauline Caupenne est actrice au théâtre et au cinéma, metteure en scène et autrice. Elle a créé les Visites Imaginaires, des performances d’art vivant dans les musées de Paris.

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