Adèle De Romance, Portrait of Amélie-Justine and Charles-Édouard Pontois, 1800.

Programme Île-de-France 2017

Pour cette 3e édition, HF Île-de-France organise 13 rendez-vous dans Paris et sa banlieue en partenariat avec les Editions des Femmes – Antoinette Fouque, MéMO, L’atelier du Plateau, le bar le Square, le Comité des Métallos, la Bibliothèque des Grands Moulins, et les compagnies Avant l’Aube, Un Excursus et KestaKaboche

• 5 Parcours Urbains

• 2 Expositions

• 3 Visites dans les Pas des Femmes Architectes

• 3 Evénements Hors Paris

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Programme et Inscriptions:

 

 

Vendredi 15 septembre

19h Soirée d’ouverture week-end Matrimoine au Magic Cinéma à Bobigny (Réservations au 01 83 74 56 73)

Samedi 16 septembre

– 10h-19h Exposition « Les femmes dans l’ombre »

– 11h Les Dames du tram (Inscriptions Obligatoires Cliquez Ici)

– 11h Visite du théâtre Dunois (Inscriptions Obligatoires collectif.memo@gmail.com )

– 14h Visite à la Cité universitaire (Inscriptions Obligatoires collectif.memo@gmail.com )

– 14h-22h Exposition « Ma mère au Panthéon »

– 14h et 16h Déambulation « Ces femmes à l’ombre des Grands Moulins »

– 15h « Sorcières » et Alchimistes (Inscriptions Obligatoires Cliquez Ici)

– 16h Les Audacieuses de Montmartre (Inscriptions Obligatoires Cliquez Ici)

– 16h30 Visite du presbytère de l’église Saint-François (Inscriptions Obligatoires collectif.memo@gmail.com )

– 17h Table ronde sur le Matrimoine

– 17h Alice Guy, une cinéaste pionnière aux Buttes-Chaumont (Inscriptions Obligatoires Cliquez Ici)

– 18h30 Théâtre-documentaire Le Procès de Bobigny, le droit de choisir

Dimanche 17 septembre

– 10h-19h Exposition « Les femmes dans l’ombre »

– 11h Les Dames du tram (Inscriptions Obligatoires Cliquez Ici)

– 14h Visite à la Cité universitaire (Inscriptions Obligatoires collectif.memo@gmail.com )

– 14h-18h Exposition « Ma mère au Panthéon »

– 15h « Sorcières » et Alchimistes (Inscriptions Obligatoires Cliquez Ici)

15h et 17h Performance dansée au Blanc Mesnil

– 16h Les Audacieuses de Montmartre (Inscriptions Obligatoires Cliquez Ici)

– 16h30 Visite du presbytère de l’église Saint-François (Inscriptions Obligatoires collectif.memo@gmail.com )

– 17h Alice Guy, une cinéaste pionnière aux Buttes-Chaumont (Inscriptions Obligatoires Cliquez Ici)

Vous Pouvez Aussi retrouver les Liens d’inscriptions sur notre Page Facebook

Tous ces rendez-vous sont gratuits.

Durée des parcours : 1h15 environ. Rendez-vous 10–15 min avant le départ au point infos Journées du Matrimoine.

PROGRAMME DÉTAILLÉ :

 

5 PARCOURS URBAINS

 

À travers des commentaires historiques et des interventions artistiques, 5 parcours urbains détournent rues et bâtiments parisiens pour mettre en lumière les créatrices du passé. Une occasion de questionner aussi notre présent.

Conception et écriture : Edith Vallée

Coordination : Marie Guerini

Avec la participation de bénévoles d’HF Île-de-France et en partenariat avec Des femmes – Antoinette Fouque

 

 

19 e  arr. : La pionnière  Alice Guy, aux Buttes-Chaumont – La naissance du cinéma de fiction

Alice Guy (1873-1968) a tout juste 22 ans, se lance dans la réalisation et devient la première femme cinéaste au monde à l ‘origine de  la naissance du cinéma de fiction.

En 1895 à Paris Les frères Lumières organisent la première projection publique de films avec le Cinématographe. Le tout Paris est présent dont Georges Méliès et aussi Alice Guy, alors jeune secrétaire de Léon Gaumont subjuguée elle aussi par cette invention.

Elle réalisera dés 1896 plus de 600 films, des scénètes tournées aux Buttes Chaumont jusqu’aux longs métrages réalisés aux Etats-Unis. Elle a été la première femme cinéaste, la première metteuse en scène et la première femme à la tête d’un studio américain à Fort Lee (New York), en 1912.

Nous nous rendrons sur les lieux des premiers studios de cinéma sur les Buttes Chaumont, où Léon Gaumont occupa peu à peu le terrain avec la cité Elgé et où Alice Guy réalisa ses premiers films.

 

Un parcours conçu et réalisé par Sonja Jossifort, à partir d’extraits du livre d’Emmanuelle Gaume Alice Guy, la première femme cinéaste de l’histoire

Tout au long de ce parcours, des acteurs et actrice nous feront revivre cette fabuleuse histoire, Karine Isambert, Aurélien Bédéneau et Lucas Bouchard.

Cette aventure se poursuivra 45 minutes plus tard, par un Ciné concert des films d’Alice Guy accompagné en musique live du trio Ines Coville, Hugo Jarry et Xingchi Yan. Le samedi 16, au bar Le Square, 20 rue Clavel, le dimanche 17, aux Ateliers du Plâteau, 5 rue du Plateau.

Départ et Rendez-vous du parcours :

17h – Cours du 7ème art, 19ème, 55 rue de la Villette, (métro Buttes Chaumont ou Pyrénées).

17h45 – Ciné-Concert,

19h – Apéro du matrimoine !

 

19 e  arr.: Les DAMES du TRAM

Deux randonneuses pleines d’humour et une chanteuse rencontrent, entre les stations du tram, quatre femmes remarquables qui les mènent loin :

Alexandra David-Neel (1868 – 1969), exploratrice, orientaliste, boudhiste et autrice de talent. Fascinée par les civilisations Indienne et Indochinoise, elle deviendra cantatrice, par hasard, à l’opéra de Hanoï. On dit que parmi les hommes et les femmes du XXe, elle est la seule grande voyageuse.

 

Delphine Seyrig (1932 – 1990), actrice et réalisatrice, révélée dans le film d’Alain Resnais, l’année dernière à Marienbad sorti en 1961. Elle s’impose alors comme une figure intellectuelle, sophistiquée et inaccessible dont on peut souligner le port altier, la grâce, la voix grave, infiniment mélodieuse. Elle a aussi tourné avec Truffaut, Luis Bunuel, Liliane de Kermadec et Chantal Akerman. Elle a aussi été l’actrice préférée de Marguerite Duras : la musica, india song, Baxter, Vera Baxter.

Féministe elle s’engage dans le mouvement des femmes dans les années 1970 et signe en 1971 le manifeste des 343 pour la légalisation de l’avortement.

 

Ella Fitzgerald (1917 – 1996), chanteuse de jazz.

Enfant elle traine dans les rues du Bronx où elle s’imprègne des mélodies venant de théâtres et cabarets. Puis au contact des harmonies vocales du groupe féminin des Boswell Sisters et de la voix de Mamie Smith, elle tente sa chance dans de nombreux concours de chant. Elle est remarquée par le chef d’orchestre Chick Webb. Elle rejoint sa formation en 1935. A sa mort en 1939, elle coécrit et chante, la comptine A Tisket A Tasket, succès immédiat. Elle va enregistrer avec les plus grands, Charlie Parker, Duke Ellington et Louis Armstrong. Elle fait des tournées mondiales : le monde est à ses pieds. Elle apparaît dans tous les festivals. Elle enchante par son talent et par son humour. Sa voix est éternelle, on ne l’oubliera jamais dans Summertime.

 

Rosa Parks (1913 – 2005), militante américaine contre la ségrégation raciale.

Couturière dans un grand magasin de Montgomery, engagée dans la défense des droits civiques. Cette Afro-Américaine, alors qu’elle est assise dans un bus, le 1er décembre 1955, refuse de céder sa place à un américain bon teint. Elle est défendue par le jeune pasteur Martin Luther King, son geste poussera sa communauté à boycotter les bus de la ville, boycott qui durera 381 jours. Son action, tout un symbole, contribua à la prise de conscience des américains dans la lutte antiségrégationniste.

A son décès, le bus dans lequel Rosa Parks avait été arrêtée fut drapé d’un linceul rouge et noir jusqu’au obsèques officielles.

Avec les comédiennes Anne-Laure Grenon et Christelle Evita, et la soprano Estelle Menu

Départ et rendez-vous : Samedi et dimanche 11h à Station de tram Delphine Seyrig (au point Matrimoine)

 

4 e  arr. : « Sorcières » et Alchimistes

Entre la place de Grève et la tour Saint-Jacques, la brûlante histoire de la transmission des connaissances entre femmes : Hypathie, mathématicienne et philosophe grecque, fut dépecée, ses restes brulés, comme tant d’autres à la renaissance que l’on disait sorcières.

Marguerite Porete, béguine philosophe, brulée en 1310. Et tant d’autres pourchassées parce qu’elles voulaient prendre leur destin en main. Une chasse aux sorcières, d’une certaine façon encore pratiquée aujourd’hui sur des femmes jusque parce qu’elles sont femmes.

Avec les comédiennes Véronique Ataly et Morgane Lory et la chanteuse Marie-Véronique Guilmont,

Mené par Edith Vallée et Josée Rodrigo

Départ : Samedi et dimanche 15h   RDV : Église Saint-Gervais, 1 place Saint-Gervais

 

18e arr. : Les Audacieuses de Montmartre

Entre le métro Abbesses et le Sacré-Coeur, ce parcours suit les traces des femmes qui ont chanté et dansé leur émancipation.

Yvonne le Tac (1882 – 1957), directrice d’école dans la rue qui maintenant porte son nom. Grande résistante de la seconde guerre mondiale, infatigable militante féministe, elle a travaillé avec acharnement pour l’accès de toutes à l’éducation.

Louise Michel (1830 – 1905), institutrice, militante anarchiste et féministe, l’une des grandes figures de la commune de Paris. Pionnière du féminisme elle écrit dans ses mémoires « la question des femmes est, surtout à l’heure actuelle, inséparable de la question du reste de l’humanité. »

Suzanne Valadon (1865 – 1938) artiste peintre évoquée sur la place qui lui est dédiée au pied du funiculaire. Affrontant les préjugés du XIXe siècle, elle peint les hommes avec sensualité, la première à représenter un désir de femmes sur des tableaux, Le lancement du Filet.

D’autres artistes sont passées par la butte : les danseuses du cancan, il faut restituer à la danse sa dimension libératrice.

Avec les comédiennes de la compagnie Avant l’aube, la chanteuse Giulia De Sia, et la conteuse Hélène Loup,

mené par Moïra Sauvage

Départ : Samedi et dimanche 16h.   RDV : Métro Abbesses

 

13e arr. : Ces femmes à l’ombre des Grands Moulins

Déambulation agrémentée de lectures autour du campus Paris-Diderot, pour aller à la découverte d’autrices et de scientifiques mal connues : Sophie Germain et Nicole-Reine Lepaute, mathématiciennes qui se sont imposées dans les sciences, Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, gynécologue au rôle déterminant dans la création du futur Planning Familial et d’autres encore…

Conception et animation : Karine Hulin, Laura Maréchal et Ginette Cohen

Rendez-vous samedi 14h et 16h, Université Paris-Diderot, Bibliothèque des Grands Moulins, 5 rue Thomas Mann, Paris 13e

 

 

 

2 EXPOSITIONS

6e arr. : L’exposition « Les femmes artistes dans l’ombre »

Une exposition interactive pour découvrir des femmes dont le talent est ignoré.

Sont évoquées les épouses, filles, sœurs, qui ont secondé l’œuvre d’un homme ou entretenu leur mémoire et celles qui ont finalement réussi à se faire reconnaître. Par des jeux de révélation, différents dispositifs interactifs poussent le spectateur.trice à découvrir ces femmes, leurs parcours et leurs places dans la société.

Réalisation Solène Vogel, diplômée de la Haute école des arts du Rhin

Rendez-vous samedi et dimanche 10h-19h, galerie Espace des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob, Paris 6e   

 

11e arr. : L’exposition « Ma mère au Panthéon » – ces femmes qui nous ont construites

Elle présente une dizaine d’artistes, peintres, sculptrices, plasticiennes, photographes, graveuses. Une histoire particulière dans le cheminement du processus créatif et l’affirmation d’elles-mêmes en tant que femmes. L’objectif de l’exposition est de rendre compte de la transmission des femmes dans la création artistique. De quel héritage les artistes femmes se revendiquent elles ? Que doivent-elles à leurs mères et aux femmes qui les ont précédées ? Quelles sont les figures emblématiques qui les inspirent ? Quels sont leurs héroïnes ? Il s’agit de revaloriser l’héritage artistique et historique des créatrices qui ont construit notre histoire culturelle et à travers cet héritage de mettre en lumière la création artistique contemporaine.

Commissaire d’exposition : Sylvie Cohen

Rendez-vous :

Samedi 14-22h avec à 20h30 un concert de Jazz de la chanteuse Afro-Américaine Gwen Sampé qui rendra hommage aux musiciennes de Jazz qui l’on précédée.

Dimanche à 16h15, Visite commentée de l’exposition par Marie Joe Bonnet, historienne d’art et autrice, Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e

 

3 VISITES DANS LES PAS DE FEMMES ARCHITECTES

 

 

13e arr. : Visite du théâtre Dunois, bâtiment construit par l’architecte Edith Girard (1949-2014), pionnière du renouveau architectural au début des années 1980.

Edith Girard (1949-2014) a été une architecte pionnière du renouveau architectural au début des années 1980, notamment dans la conception et l’invention du logement social, et une enseignante renommée. Diplômée de l’École d’architecture de Paris-Belleville en 1974, Édith Girard y enseigne dès 1976 au sein du groupe UNO autour d’Henri Ciriani. Elle se fait remarquer en 1985 pour les logements quai de la Loire à Paris, pour lesquels elle obtient une Mention aux Prix de l’équerre d’argent. Installée à Montreuil, elle exerçait depuis quelques années avec Olivier, son mari, également architecte et enseignant. Femme de gauche affirmée, elle a toujours eu le souci d’une ville solidaire et humaine où devait prévaloir ce qu’elle appelait «l’émotion de l’habitant». « Pour Édith Girard, les étudiants en architecture devaient être particulièrement conscients des implications humaines et sociales de leurs créations » (extrait de http://www.darchitectures.com/edith-girard-1949-2014-a2027.html)

 

Le complexe de 86 logements et 5 ateliers d’artistes où s’insère le Théâtre Dunois, est situé sur un lot à la géométrie triangulaire ; cette configuration a permis à Edith Girard de développer deux fronts modernistes qui se joignent sur une charnière d’angle, clin d’oeil à la tradition des bâtiments haussmanniens parisiens avec leur rotondes. Le théâtre a deux accès, l’un plutôt réservé à l’entrée du public, avec une cafeteria et la billetterie, et un autre pour le personnel, en relation directe avec les espaces administratifs par une escalier ouvert sur le RDC. La solution de cloisonner la salle de spectacle au milieu des bâtis alignés aux rues, permet de créer un espace bien protégé et l’exploitation de la petite largeur du lot est optimisée, tout en sauvegardant indépendance des accès aux logements aux ateliers.

 

Parcours Animé par Anne Labroille, architecte et urbaniste, Association MéMO

Avec Nelly Le Grévellec, directrice du Théâtre Dunois, Myriam Bouk Moun, compositrice et interprète, et des sketchs du groupe Drôles de Dames, crée par Teresa Scotto de Vettimo, Morena Campani et Josephine Lazzarino.

Inscription gratuite et obligatoire à l’adresse collectif.memo@gmail.com, limitée à 20 personnes par visite, durée environ 1h.

RDV : samedi 16 septembre 2017 – 11h au Théâtre Dunois, 7 rue Louise Weiss 75013 PARIS

 

 

14e arr. : Visite de la Cité universitaire, des maisons aménagées par l’architecte et designer Charlotte Perriand (1903-1999).

Charlotte Perriand (1903-1999) est l’une des figures majeures de l’histoire de l’architecture en France et elle est reconnue bien au delà. Pourtant, diplômée de l’Union centrale des arts décoratifs en 1925, elle n’a jamais été inscrite à l’Ordre des architectes français. La figure extraordinaire de cette femme, figure extraordinaire de l’innovation du XXe, elle est le témoignage d’une créativité puissante et d’un caractère tenace. Elle a été une grande voyageuse, passionnée du Japon, où elle a vécu à plusieurs reprises, du Brésil, du Vietnam, pays à la source de sa conception du design européen. La pratique du ski et de la randonné ont toujours nourri son approche « naturelle » au projet, en terme de respect pour le paysage et l’utilisation des matériaux traditionnels.

 

La prédilection de Charlotte Perriand pour le travail d’équipe, soit avec les amis architectes (c’est le cas de Pierre Jeanneret et de Le Corbusier), soit avec les amis artistes (Fernand Léger par exemple) ou les maître-artisans qui ont toujours accompagné son travail de création, montre une rare et cohérente volonté de faire interagir architecture et aménagement d’intérieur dans un seul processus de création.

Son intervention à la Fondation Suisse de la Cité Universitaire, à coté de Le Corbusier et Jeanneret entre 1930 et 1933, est encore visitable dans l’espace de la chambre témoin, vrai manifeste de l’innovation modernisme dans l’idée des mobiliers et dans le rapport de l’espace de vie avec l’extérieur. L’ouverture vitrée du sol au plafond permet de bénéficier de l’environnement arboré. L’installation d’une douche dans chaque chambre est l’expression d’une attention à l’hygiène qui n’était pas encore courante à l’époque, mais qu’était une constante dans les programmes de Perriand même. Dans l’après-guerre elle sera par exemple la créatrice du wc suspendu.

 

Charlotte Perriand reviendra à la Cité Universitaire en 1952 pour la conception de l’aménagement intérieur de la Maison de la Tunisie (architecte : Jean Sebag) et pour la Maison du Mexique (architectes: Jorge et Roberto Medellin). Son approche reste moderniste et poétique.

 

Parcours conduit par Rossella Gotti, architecte, Association MéMO

Inscription gratuite et obligatoire à l’adresse collectif.memo@gmail.com, limitée à 20 personnes par visite, durée environ 1h.

RDV samedi 16 septembre 2017 – 14h et dimanche 17 septembre 2017 – 14h Cité Universitaire, 17 Boulevard Jourdan 75014 PARIS

 

 

19e arr. : Visite du presbytère de l’église Saint-François, construite par Marion Tournon-Branly, (1924-2016), 1ère femme admise à l ‘Académie d ‘Architecture

Marion Tournon-Branly (1924-2016) est une figure majeure de la scène architecturale parisienne du XX siècle. Fille d’Elisabeth Tournon-Branly et petite fille de Edouard Branly. Grâce aux réseaux de son père Paul Tournon, architecte affirmé, elle à l’occasion, dès l’âge de 19 ans, de travailler dans l’atelier d’Auguste Perret.

 

Brillante élève à l’École des Beaux-Arts, elle devient architecte DPLG en 1948, à l’age de 24 ans, et grâce à ses capacités reconnues elle devient la première femme admise à l’Académie d’Architecture. En 1976, elle est nommée chevalière de l’Ordre national du mérite et chevalière de l’Ordre des arts et lettres. Marion Tournon-Branly a enseigné à l’École d’architecture de Paris-Malaquais, de Paris-Tolbiac, aux Écoles d’art américaines de Fontainebleau et au California Polytechnic State College. Elle a été directrice de la section Beaux-arts des Écoles d’art américaines de Fontainebleau de 1975 à 1989, puis de 2000 à 2003.

 

Son activité de conceptrice est également riche en réalisation de maisons de campagne, notamment les maisons pour la famille Barbas à Garches (Mme Barbas est la soeur du couturier Patou), pour le scénariste Georges Neveux à Boullion (1955-1957), et pour l’écrivain Claude Roy (1957-1958).
Elle construit également l’école maternelle rue Boulard à Paris 14e (1956), des écoles d’enseignement technique, des habitations pour missionnaires, le monastère de Saint-Benoît-sur-Loire (1965-1967, projet de Paul Tournon continué après sa mort), et le monastère de Saint-Wandrille (1967-1971), qui inclut le déplacement et la réhabilitation d’une grange en église.

L’oeuvre de Marion Tournon-Branly a été l’objet en 2013 de l’exposition « Le don de l’architecture » à Fontainebleau.

Sur commande de la paroisse de Saint François d’Assise à Paris 19ème, elle signe avec Pierre Edouard Devillers le permis de construire pour l’ extension de l’église en 1970. Originairement utilisé comme presbytère, cet espace est actuellement occupé par les locaux associatifs de l’association « Alpha ». Il s’agit d’une oeuvre mineure qui représente bien sa capacité de valoriser le patrimoine bâti et de répondre aux demandes spécifiques d’un client religieux.

 

Parcours conduit par Stéphanie Mesnage, architecte et historienne de l’architecture, en collaboration avec l’Association MéMO.

Inscription gratuite et obligatoire à l’adresse collectif.memo@gmail.com, limitée à 20 personnes par visite, durée environ 1h.

RDV : samedi 16 septembre 2017 – 16h30 et dimanche 17 septembre 2017 – 16h30 à l’Église de Saint François, 9 rue Mouzaïa 75019 PARIS

 3 EVENEMENTS HORS PARIS

 

À Bobigny 

Table ronde « Comment agir pour faire connaître notre Matrimoine ? »

En présence d’artistes et de chercheuses

Rendez-Vous : samedi 17h, Bourse départementale du travail, 1 place de la Libération, 93000 Bobigny  

 

Théâtre-documentaire Le Procès de Bobigny, le droit de choisir

Retour sur le procès de Bobigny, en 1972, étape majeure vers la dépénalisation de l’IVG.

Adaptation et mise en scène : Mylène Bonnet, de la Cie KestaKaboche

Rendez-vous samedi 18h30, Bourse départementale du travail, 1 place de la Libération, 93000 Bobigny

 

Au Blanc-Mesnil

Performance dansée autour de l’oeuvre d’Iwona Bukowska, architecte, urbaniste

Avec la danseuse Lydia Boukhirane et la comédienne May Bouhada

Rendez-vous dimanche à 15h et 17, rendez-vous au parking du RER B, 35 rue Pierre Semard 93150 Le Blanc-Mesnil

 

Dans le Val-de-Marne

Le Festin des hôtes

La compagnie UN EXCURSUS propose d’installer dans la belle orangerie d’Anis Gras son dispositif artistique et participatif «  LE FESTIN DES HOTES ».

Autour d’une grande table colorée, artistes, associations, publics partagent un brunch alléchant (café, thé, jus d’orange, œufs, tartines variées et fruits) dans un esprit retrouvé d’hospitalité.

Un quizz, est lancé suivi de courts extraits vidéos, de témoignages, de lectures à hautes voix, quelques airs de musique et des corps en mouvement pour mettre en pleine lumière la création féminine. Au cours de ce moment privilégié, les convives découvriront les parcours de trois personnalités de la ville d’Arcueil : Marie Curie (femme scientifique), Dulcie September (femme politique) et  Adrienne Bolland (aviatrice). Cet hommage à l’esprit féminin trop souvent écrasé par la domination de l’état patriarcal sera ponctué par la découverte de courts poèmes écrits par des femmes entre 1917 et 2017.

D’Andrée Chedid à Maram El Masri en passant par la chanteuse Barbara.

A la fin de ce symposium vous pourrez déguster, en primeur,  la saine liqueur Raspail, une recette inédite fabriquée à Anis-Gras en 1870 par François -Vincent Raspail, chimiste, médecin du peuple et homme politique étonnant. De quoi vous revigorer l’esprit pour bien commencer la saison.

Suivi à 14h30, de la conférence-performance sur le féminin et l’art contemporain, présentée par Anne Creissels, plasticienne et docteure en histoire et en théorie des arts à l’EHESS et coordinatrice le groupe de recherche ACEGAMI (Analyse Culturelle et Études de Genre/Art, Mythes et Images).

 

Conception & réalisation : Barbara Bouley

Régie générale & Lumières : Eric Fassa

Avec Barbara Bouley, Marie Desgranges, Dominique Journet Ramel & Cécile Brune (Sociétaire de la Comédie Française)

(Distribution en cours) avec la participation de l’Orchestre LIRE ICI – DIRE LA.

Co-production : Cie Un Excursus, Anis Gras – Le lieu de l’Autre, la marie d’Arcueil & la région IDF.

Rendez-vous dimanche 12h-16h, Anis Gras – le Lieu de l’Autre, 55 avenue Laplace, 94110 Arcueil