Nature morte aux maquereaux, 1787.

Fille d’un orfèvre de la manufacture royale des Gobelins, Anne passe son enfance entourée d’artistes. Malgré quelques brillants portraits, l’élève de Joseph Vernet se spécialise dans la nature morte, genre où elle excelle : ses contemporains ne tarissent pas d’éloges à son égard et, à 26 ans, elle est admise à l’Académie royale de peinture et sculpture, autorisation rarement accordée aux femmes. Remarquée par Marie-Antoinette, elle obtient le privilège de loger au Louvre.
Son ?uvre, abondant et divers, est loué par les collectionneurs les plus éminents pour son raffinement et lui rapporte des sommes coquettes. Fruit de l’étude de toiles de Chardin et des natures mortes des maîtres flamands, son style donne toutes ses lettres de noblesse au genre : elle joue à la perfection avec la lumière et ses reflets, rend la texture des objets ou des végétaux en leur donnant des contours souples et gracieux ; elle maîtrise les compositions complexes ou tire profit de compositions très sobres; elle se distingue par des tons brillants. L’?uvre de Vallayer, qui sert aujourd’hui de modèle dans les différentes manufactures, a retrouvé sa juste place grâce à l’importante exposition organisée à Marseille en 2003.

Anne-Vallayer-Coster

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Quelques œuvres

Pêches et raisin

Panaches de mer, lithophytes et coquilles

Nature morte au jambon

Nature morte au homard

Instruments-de-musique

Portrait de Madame Adélaïde