Née dans une famille d’instituteurs de l’Isère, Jacqueline Marval enseigne brièvement avant d’épouser A. Valentin, un voyageur de commerce. La mort d’un bébé de six mois la plonge dans le désespoir et la folie. Le couple se sépare et Marval travaille comme giletière à Grenoble et s’adonne avec passion à la peinture, période de misère. Elle rencontre des peintres, s’éprend de Jules Flandrin et installe son atelier dans le XIVe arrondissement de Paris, près de son ami Van Dongen.

Cette femme courageuse et indépendante éblouit ses pairs par son œuvre novateur et personnel : l’amie de Matisse et de Marquet n’adhère à aucun mouvement artistique. Le tout-Paris fréquente assidûment son atelier. Avec un sens inné de la couleur, Marval peint des bouquets de fleurs qui brillent de mille feux, des groupes de femmes, des portraits et des nus qui obtiennent un grand succès : dès 1901, la toile les Odalisques, exposée au salon des Indépendants, est repérée par Ambroise Vollard qui lui achète plusieurs tableaux. Marval est célèbre en Europe, mais aussi aux États-Unis et au Japon. La peintre meurt dans la pauvreté et elle repose au cimetière de Saint-Ouen.

Jacqueline Marval

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Quelques œuvres

Les Odalisque

Clownesse au carcan

Les endormies

Les frivoles

La plage à Biarritz