Ce ne sont pas forcément les rôles de jeune ingénue qui marqueront sa carrière au cinéma dans bon nombre de films des années 30, mais ses talents de comédienne sont très vite reconnus lorsqu’elle rentre comme pensionnaire à la Comédie Française à l’âge de 21 ans où elle demeurera sociétaire jusqu’après la dernière guerre avec 127 pièces à son actif. En 1936, elle rencontre l’acteur et metteur -en-scène Jean Louis Barrault, son futur mari avec qui elle collabore une première fois dans « Le soulier de satin » de Paul Claudel. C’est le début d’une longue et mythique relation autour de la Compagnie Renaud Barrault hébergée d’abord au Théâtre Marigny, puis à l’Elysée-Montmartre pour rejoindre enfin un haut lieu des arts de la scène, le Théâtre du Rond Point.

Parallèlement au théâtre, elle ne rompra jamais avec le cinéma ni la télévision jusqu’en 1988. On se souvient d’elle dans « La mandarine » d’Edouard Molinaro (1972), des « journées entières dans les arbres » de Marguerite Duras et de « La lumière du lac’ de Francesca Comincini.

Mais c’est le monologue de Winnie dans « Oh les beaux jours » de Samuel Beckett qui restera sûrement sa ‘marque de fabrique ‘ ou encore sa présence dans le rôle de Maude dans « Harold et Maud » de Colin Higgins.

On se remémore aujourd’hui avec plaisir cette immense et belle actrice pleine d’humanité, au regard perçant, au sourire bienveillant et qui à la fin de sa vie, les rides pleines de souvenirs, venait saluer son public autour d’un verre après chaque représentation.

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