Anne Rosalie appartient à une famille d’artistes parisiens; elle suit les cours de G. Briard avec Vigée-Lebrun qui vante la beauté de sa consoeur dans ses Mémoires. En 1777, la jeune femme épouse un écuyer du roi, gardien du château royal de la Muette; veuve, elle conservera les privilèges de cette charge. Malgré son adhésion aux idéaux de la Révolution, elle sera guillotinée durant la Terreur.
Portraitiste, à l’occasion miniaturiste, peintre de natures mortes, Filleul mérite assez vite des critiques favorables qui lui ouvrent les portes de l’académie Saint Luc; dans l’Almanach des peintres de 1775, elle figure parmi les peintres de fruits et portraitistes talentueux. Filleul ne manque pas de commandes : portrait de personnalités telles que Benjamin Franklin et de nombreux membres de la famille royale. Son dessin de style classique reproduit les visages avec vérité, souvent tournés vers le côté alors que les yeux dévisagent le spectateur ; on lui reproche parfois la dureté des coloris. Le portrait de sa mère -huile et pastels-, très fidèle et très expressif reste dans les mémoires, malheureusement ses oeuvres pâtissent des troubles de la Révolution.
Portrait du duc d’Angoulême
Portrait des enfants du comte d’Artois
Chantilly, vue du hameau dans le jardin anglais
Autoportrait